Picardie des Châteaux

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communauté de communes de l’Aisne associant 36 communes et 17 300 hab. sur 29 120 ha. Le siège est à Pinon; seule Anizy-le-Grand dépasse 2 000 hab.

Pinon (1 730 Pïnonais, 948 ha dont 578 de bois), face à Anizy de l’autre côté de l’Ailette et du canal, forme avec elle une conurbation, où se trouvent la gare, une menuiserie métallique (Rinaldi Structal, 70 sal.), un supermarché Carrefour (30 sal.). Le finage est accidenté par le rebord du plateau, découpé en buttes et promontoires; forêt de Pinon et canal de l’Oise à l’Aisne à l’est. La population est brusquement passée de 940 hab. en 1954 à 1 600 en 1962, puis 1 900 en 1975, mais s’est réduite depuis, se stabilisant après 1999.

Vauxaillon (550 Vauxaillonnais, 1 377 ha dont 600 de bois), 3 km OSO de Pinon, est dans une petite reculée du rebord du plateau au sud de l’Ailette. Le cours de l’Ailette limite le finage au nord; gare sur la voie de Soissons, nécropole nationale. La commune a gagné 170 hab. (+45%) depuis 1999.

Urcel (600 Urcelois, 720 ha dont 437 de bois), 9 km à l’est de Pinon, 10 km SSO de Laon, est au pied du versant droit de l’Ailette près du confluent de l’Ardon; château du 19e s. et une belle église du 12e s., à cinq travées, refaite après 1918. La commune est traversée (sans accès) par la N2, traitée en voie rapide, qui emprunte la large trouée marécageuse et boisée ouverte dans la côte entre Laon et la vallée de l’Ailette et drainée tant bien que mal par l’Ardon. L’Ailette et le canal de l’Oise à l’Aisne bornent le finage à l’ouest. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Royaucourt-et-Chailvet (260 Royaucourtois, 304 ha dont 163 de bois), 9 km au SO de Laon et 6 km à l’est d’Anizy, a un château à Chailvet, au sud, où est la mairie. Royaucourt, petit hameau au nord, a une église gothique (13e-14e s.). Le finage est au creux du rebord du plateau laonnois, et atteint le confluent de l’Ailette et de l’Ardon. Au sud, le hameau de Sainte-Geneviève s’est formé à l’ancienne gare de la voie ferrée de Laon à Soissons, qui traverse le sud du finage. La population a augmenté de 80 hab. depuis 1999 (+44%).

Bourguignon-sous-Montbavin (160 Bourguignons, 192 ha dont 136 de bois), 8 km ENE d’Anizy et voisin de Mons-en-Laonnois, est un village classé, où naquirent les frères Le Nain, célèbres peintres du 17e siècle, qui contribuèrent à son embellissement; un collège public de Laon porte leur nom; belles maisons de pierre, un vendangeoir du 17e s. et un joli jardin du vendangeoir. La commune occupe le fond du profond vallon au nord de Royaucourt.

Montbavin (45 Montbavinois, 544 ha dont 150 de bois), 8 km ENE d’Anizy, a son petit village sur le plateau, où son finage contient au NE le Mont de Fay (193 m) et au NO le hameau de Montarcène; il atteint au nord le Fossé des Marais.

Chaillevois (170 Chaillevoisiens, 217 ha dont 139 de bois), 7 km à l’est d’Anizy, a son village dans une cuve sous le rebord du plateau, et son habitat jouxte celui de Chailvet; le petit finage atteint au sud l’Ailette, la voie ferrée et le canal de l’Oise à l’Aisne.

Merlieux-et-Fouquerolles (270 Mérilociens, 577 ha dont 207 de bois), 5 km ENE d’Anizy, est au fond d’une cuve du versant nord de l’Ailette, en trois hameaux proches, Merlieux au nord, Fouquerolles au SE, Valavergny au SO; aquariums et centre d’initiation à l’environnement, avec ferme pédagogique. La commune résulte d’une fusion des années 1790; elle a gagné 50 hab. depuis 1999. Au sud, son finage, traversé par la voie ferrée, atteint l’Ailette et le canal de l’Oise à l’Aisne.

Wissignicourt (180 Wissignicourtois, 446 ha dont 214 de bois) est juste au nord d’Anizy dans une échancrure du plateau sur le versant droit de la vallée de l’Ailette. Le finage s’étend un peu sur le plateau au nord.

Brancourt-en-Laonnois (730 Brancourtois, 656 ha dont 341 de bois) est à 3 km ONO d’Anizy, sur le ruisseau de la Vionne qui descend de Prémontré et débouche ici dans la vallée de l’Ailette; la mention «en Laonnois» est de 1933. La commune a 40 hab. de plus qu’en 1999.

Bassoles-Aulers (140 Bassolois, 703 ha dont 355 de bois), 7 km ONO d’Anizy, est dans un vallon entamant le coteau nord de la vallée de l’Ailette. Le finage s’étend surtout sur le plateau.

Prémontré (660 Prémontrés, 833 ha dont 696 de bois), 7 km au NO d’Anizy, a son village au creux d’un vallon affluent de la Vionne dans la forêt de Saint-Gobain. Il conserve des restes de l’ancienne abbaye de 1120, dont le nom avait désigné un ordre religieux; quelque peu restaurée au 18e s., l’abbaye est devenue en 1867 un asile psychiatrique, qui comptait encore 1 500 pensionnaires vers 1990 et en héberge 320 à présent, au centre d’un système de soins complexe qui ne compte pas moins de 9 000 patients dans le département. Un cimetière militaire est en amont du vallon. L’habitat s’est un peu étendu dans la vallée de la Vionne à la Vallée des Fresnes; deux étangs de barrage sont en amont. La commune a 140 hab. de moins qu’en 1999.

Septvaux (180 Septvaliens, 856 ha dont 526 de bois), 11 km au NO d’Anizy, est à la confluence de plusieurs vallons de tête de la vallée du Ménil, affluent de gauche de l’Oise; église classée du 11e s. Le finage s’étend sur le plateau de Saint-Gobain, en partie dans la forêt. Plusieurs étangs sont dans la vallée au SO.

Barisis-aux-Bois (750 Barisiens, 1 511 ha dont 136 de bois) étale son village en plusieurs hameaux en contrebas du coteau nord-ouest du plateau de Saint-Gobain, traversé par le Ménil. Sa population a augmenté de 70 hab. depuis 1999; espaces verts Musial (40 sal.). Au nord, le finage s’étend dans la forêt domaniale de Coucy-Basse. La mention aux-Bois a été ajoutée en 2014.

Fresnes-sous-Coucy (160 Fresnois, 730 ha), 13 km NO d’Anizy, est sur le plateau de Saint-Gobain à la limite occidentale de la forêt; au nord, le finage descend dans la vallée du Ménil, qui a des étangs. Le nom fut réduit à Fresnes de 1943 à 2017.

Coucy-la-Ville (270 Coucyssiens, 611 ha) est dans le vallon du Bas Rosière, qui entaille le plateau de Saint-Gobain, 2 km au nord de Coucy-le-Château-Auffrique. Le village est à la limite SO de son finage, qui s’étend au NE sur le plateau; à la pointe NE, petit hameau de Rosière; au centre, hameau d’Aumont avec ferme et un lycée agricole.

Verneuil-sous-Coucy (130 Verneuillois, 458 ha dont 134 de bois), a un village-rue au pied du plateau, 3 km au nord de Coucy-le-Château-Auffrique, et partage son finage entre le plateau au nord et la petite plaine a sud.

Folembray (1 400 Folembraysiens, 885 ha dont 221 de bois), 5 km NO de Coucy-le-Château-Auffrique, a son gros village très étalé au pied du coteau occidental du plateau de Saint-Gobain, traversé par la D937. Le finage s’étend au nord dans la forêt domaniale de Coucy-Basse, et a pour limite rectiligne au NO une chaussée Brunehaut; circuit d’automobiles Folembray Arena dans un étroit vallon; atelier de plasturgie (Sincoplas, 40 sal.). Folembray a eu une grande verrerie, active de 1750 à 1952 quoique détruite en 1914 puis en 1940, transformée en caserne dans les années 1950 et 1960. La commune a eu 2 100 hab. à son maximum de 1931; elle a perdu 110 hab. après 1999.

Coucy-le-Château-Auffrique (1 000 Coucyssois, 1 146 ha dont 491 de bois), 11 km ONO d’Anizy, est un ancien chef-lieu de canton de l’Aisne dans l’arrondissement de Laon, 19 km au nord de Soissons, au pied du versant qui domine la vallée de l’Ailette. Le village est dominé par les restes d’une ancienne et énorme citadelle, délimitée par une enceinte de 17 km de long qui fut jalonnée par 28 tours, dont quelques ruines subsistent. La porte de Laon fait figure de châtelet, avec deux tours rondes de 1225; la porte de Soissons est une tour qui abrite le musée d’histoire locale. Le château fort, des années 1230, est un quadrilatère à donjon cylindrique. L’ensemble forme l’un des plus impressionnants témoignages des défenses médiévales qui soient en France. À l’ouest du village, on voit encore l’ancienne plate-forme d’artillerie de la Grosse Bertha, qui bombardait Paris pendant la Grande Guerre à plus de 100 km.

Coucy a un collège public et un institut de rééducation (Moyembrie, 60 places); mécanique et tôlerie UTPM (25 sal.); jardins des sires de Coucy. Le finage est limité à l’ouest par la chaussée Brunehaut et atteint au sud le cours de l’Ailette, mais pas tout à fait le canal de l’Oise à l’Aisne; sur le plateau à l’est, hameau et château de Moyembrie. La commune s’est agrandie en 1921 par fusion avec Auffrique-et-Nogent, à l’est et au sud, qui avait alors 450 hab.; la population n’a pas beaucoup évolué depuis, perdant toutefois 90 hab. après 1999.

Jumencourt (150 Jumencourtois, 620 ha dont 146 de bois) est 2 km ESE de Coucy au bas du coteau. Son finage s’étend au nord sur le plateau et atteint l’Ailette au sud.

Landricourt (140 Landricourtois, 583 ha dont 161 de bois), 8 km à l’ouest d’Anizy, a son village au pied du coteau de l’Ailette; le finage s’étend peu sur le plateau nord mais atteint l’Ailette et le canal de l’Oise à l’Aisne au sud, au hameau de Courson.

Quincy-Basse (58 Quinciacois, 387 ha dont 126 de bois), 6 km ONO d’Anizy, est au pied du plateau, avec un finage de plaine mais qui n’atteint pas l’Ailette au sud.

Leuilly-sous-Coucy (430 Leuillois, 1 269 ha dont 492 de bois), 10 km OSO d’Anizy, est dans un vallon qui échancre le plateau au sud de l’Ailette. Le finage atteint au nord l’Ailette et le canal et s’étend largement sur le plateau, sur les rebords duquel se dispersent de petits hameaux et que traverse en diagonale la grand-route (D1). La mention sous-Coucy a été ajoutée en 1956.

Crécy-au-Mont (330 hab. 1 183 ha dont 242 de bois), 13 km OSO d’Anizy, occupe un autre vallon encaissé à l’ouest de Leuilly. Le finage est étendu au SO sur le plateau et atteint la chaussée Brunehaut. Sur le promontoire du plateau dominant le village au SO, grand château et hameau d’Estournelles, flanqués d’un cimetière militaire allemand. Au pied du coteau à l’ouest du village, hameaux de Petit Val et de la Vallée; à l’ouest, grande butte elliptique à sommet plat du Plain Châtel. Le canal de l’Oise à l’Aisne est tout au nord, avec une écluse.

Pont-Saint-Mard (210 Saint-Mard-Pontains, 679 ha dont 142 de bois), 16 km OSO d’Anizy, a un petit village dans une cuve du coteau de gauche de l’Ailette, assorti au NO du hameau de Corbeny; église classée du 12e s. et un château du 19e s. avec parc. La trace de la chaussée Brunehaut se voit au milieu de la commune et le pont de la D13 sur l’Ailette passe par son ancien gué. Le finage déborde au nord de l’Ailette. Le nom révolutionnaire fut Pont-sur-Lette.

Guny (390 Gunyacois, 932 ha dont 257 de bois), 16 km à l’ouest d’Anizy, 5 km à l’ouest de Coucy, est au pied d’un profond vallon qui débouche sur la vallée de l’Ailette au sud. Le village est longé parle canal de l’Oise à l’Aisne, qui a une écluse et une halte fluviale. Le finage est limité par l’Ailette au nord du canal et s’étire en pointe vers le sud sur le plateau, englobant le petit hameau du Mont de Guny; une usine de caoutchouc industriel (MCD, 55 sal.).

Champs (300 hab., 916 ha dont 287 de bois), 18 km ONO d’Anizy, 6 km ONO de Coucy, a un petit village sur le côté droit de la vallée de l’Ailette. Le finage s’étire dans la vallée du SE au NO, est traversé par la D1 et comporte au NE une partie de la forêt domaniale de Coucy-Basse. Au SE sont de petits hameaux dont le Bois des Vaches, et les Michettes tout au bout, le long de la chaussée Brunehaut. Au NO, hameaux plus étoffés de Praast et Villette, proches d’une nécropole nationale flanquée d’un cimetière militaire allemand.

Trosly-Loire (590 Troslysiens, 1 521 ha dont 286 de bois), 20 km à l’ouest d’Anizy, a son village au bas du coteau sud de l’Ailette, sur la D934. Le finage, étiré du nord au sud, dépasse le canal de l’Oise à l’Aisne et atteint l’Ailette au NE, et au sud le hameau de Loire sur le plateau; la réunion de Trosly et Loire est de 1793. Le hameau d’Orgival est proche du village, mais sur le bord du plateau; étang à l’ouest dans le vallon du Moulin de Presle.

Selens (250 Selensois, 765 ha dont 120 de bois), 23 km OSO d’Anizy, est au fond d’un vallon encaissé dans le plateau un peu au SO de Trosly. Le finage s’étend au sud jusqu’à la D6 et contient le hameau du Mont du Crocq.

Saint-Aubin (290 Saint-Aubinois, 836 ha dont 188 de bois), 24 km à l’ouest d’Anizy, est dans une cuve échancrant le coteau sud de l’Ailette, sur la D934 à l’OSO de Trosly.

Saint-Paul-aux-Bois (380 Saint-Paulois, 1 113 ha dont 302 de bois), 22 km ONO d’Anizy, a son finage entièrement dans la plaine; au nord, il atteint l’Ailette au-delà du canal de l’Oise à l’Aisne et contient le bois d’Arblincourt.

Besmé (170 Besméens, 266 ha), étire son village sur la D6, 3 km au nord de Blérancourt.

Bourguignon-sous-Coucy (110 Bourguignons, 280 ha) est juste au NO de Besmé.

Camelin (460 Camelinois, 915 ha dont 190 de bois) est 2 km au NO de Blérancourt sur la D934, avec une belle église classée des 12e-13e et 15e-17e s.; menuiserie Trolard et Bernard (25 sal.).

Blérancourt (1 360 Blérancourtois, 1 080 ha dont 291 de bois), 25 km à l’ouest d’Anizy, 14 km à l’ouest de Coucy et 20 km au NO de Soissons, est un village-centre doté de quelques commerces et ateliers et qui a gagné 100 hab. depuis 1999. Le bourg a une église renaissance, un manoir du 15e s. devenu hospice (Moulin Vert), un institut médico-éducatif. La maison natale du révolutionnaire Saint-Just (1767-1794) a été transformée en musée. Le château classique de Gèvres (17e s.), après avoir servi de quartier général aux ambulanciers états-uniens en 1917-1918, et avoir été restauré, est devenu depuis 1931 un musée national de la coopération franco-américaine, avec jardins du Nouveau Monde et arboretum.

Anne Morgan à Blérancourt. La fondatrice du musée franco-américan de Blérancourt fut Anne Morgan. Née en 1873, elle était la fille et l’héritière du célèbre banquier John Pierpont Morgan. Elle a organisé en France dès 1914 un service ambulancier et a contribué à la reconstruction des régions sinistrées jusqu’en 1924; féministe, elle a fondé l’American Women Association en 1925; francophile, elle a créé la Bonne Volonté franco-américaine en 1925, puis le musée de Blérancourt en 1931, et elle devint commandeur de la Légion d’honneur. Elle est morte en 1952. Une association de secours médicaux et une rue de Soissons portent son nom.